Les gardes suisses : fidèles et… suisses
À l’origine engagés comme mercenaires, les gardes suisses provenaient principalement de simples villages helvétiques. Leur renommée s’est répandue après avoir défait l’armée de Charles le Téméraire à la bataille de Nancy en 1477. Impressionné par leurs compétences, le pape Jules II demanda, en 1505, à la Confédération suisse de lui fournir 200 soldats pour protéger le Vatican. C’est ainsi que naquit, en 1506, la Garde suisse pontificale, toujours active aujourd’hui.
Cette unité emblématique est composée exclusivement de citoyens suisses, âgés de 19 à 30 ans. Ils sont actuellement 135 à veiller quotidiennement à la sécurité du pape, perpétuant ainsi une tradition vieille de plus de cinq siècles.
Le plus petit réseau ferroviaire du monde
Malgré sa superficie réduite, le Vatican dispose de sa propre ligne ferroviaire. Imaginée par le pape Pie XI, elle fut relancée après les accords du Latran et inaugurée en 1934. La gare en marbre blanc, conçue par l’architecte Giuseppe Momo, témoigne d’une élégance intemporelle.
À l’initiative du pape François, une ligne touristique baptisée « Train des villes pontificales » permet désormais de découvrir les jardins du Vatican ainsi que les jardins Barberini à Castel Gandolfo, résidence estivale du Saint-Père.
L’obélisque de la place Saint-Pierre : témoin de Rome antique
Érigé en Égypte puis transporté à Rome en 37 apr. J.-C., l’obélisque trônant au centre de la place Saint-Pierre est un monument singulier : aucun hiéroglyphe ne l’orne, contrairement à la majorité des obélisques égyptiens. D’abord installé dans le cirque de Caligula, il a assisté à de nombreuses persécutions chrétiennes, dont celle de l’apôtre Pierre, d’où le surnom « l’aiguille de Pierre ».
En 1586, le pape Sixte V décida de lui donner une place centrale sur la place Saint-Pierre. Son piédestal porte l’inscription latine : Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat, Christus ad omni malo plebem suam defendat (« Le Christ vainc, le Christ règne, le Christ commande, que le Christ protège son peuple de tout mal »), et il est surmonté d’une croix métallique renfermant des reliques de la Vraie Croix.
La basilique Saint-Pierre : un édifice démesuré
Avec une capacité d’accueil de 60 000 fidèles, la basilique Saint-Pierre est la plus grande église catholique au monde. Sa superficie atteint quelque 2,3 hectares. La nef centrale mesure 218 mètres de long, sa coupole domine avec un diamètre de 42 mètres et son monumental baldaquin en bronze, œuvre de Bernin, culmine à 29 mètres pour 63 tonnes.
Chaque détail architectural souligne la grandeur spirituelle et culturelle du lieu, digne de son rôle central dans la chrétienté.
Des jardins couvrant la majorité de l’État
Étendu sur 44 hectares, le Vatican consacre plus de la moitié de sa surface à des espaces verts exceptionnels : 23 hectares de jardins soigneusement entretenus. À l’origine, ils furent aménagés dès 1279 par le pape Nicolas III et n’ont cessé d’évoluer depuis.
Ces jardins mêlent divers courants paysagers : styles Renaissance, anglais, à la française… On y trouve un éventail botanique rare, avec des pins méditerranéens, des cèdres, des oliviers, des séquoias, des chênes ou encore des palmiers, offrant un havre de verdure au cœur du plus petit État du monde.
Et ce n’est pas tout…
Au sein des grottes du Vatican reposent les dépouilles de 148 papes et éminentes figures religieuses, parmi lesquelles Saint Pierre, considéré comme le premier pape, ainsi que Benoît XVI, récemment disparu.
Les douze musées du Vatican, regroupant 1 400 salles, présentent l’une des plus grandes collections d’art de l’humanité, depuis l’Antiquité jusqu’à l’art moderne. Des trésors rares, comme ceux de la chapelle Sixtine, témoignent du génie artistique de figures telles que Michel-Ange, qui dut d’ailleurs couvrir certaines nudités jugées provocantes de sa fresque du plafond.
Sur la célèbre place Saint-Pierre, 140 statues de saints et de martyrs dominent les colonnades, conférant à l’ensemble monumental une atmosphère solennelle et spirituelle hors du temps.