Lancée le 13 avril et prévue jusqu’au 13 octobre 2025, l’Exposition universelle se tient cette année à Osaka, au Japon. Elle réunit 159 pays – dont le pays hôte – ainsi que sept organisations internationales autour du thème « Concevoir la société du futur pour nos vies ». Un événement mondial installé dans un impressionnant anneau de bois de 20 mètres de haut et de deux kilomètres de circonférence.
À chaque édition, l’Exposition universelle attire des dizaines de millions de visiteurs. Organisé tous les cinq ans pour une durée de six mois, cet événement constitue une plateforme d’échange mondiale pour répondre aux enjeux de notre époque. Selon le Bureau des Expositions, elle agit comme une passerelle entre gouvernements, entreprises, organisations internationales et citoyens pour bâtir un avenir commun.
Le Pavillon France sous le signe de l’Amour
Le Pavillon France s’articule autour du thème « L’hymne à l’Amour », décliné en trois visions : l’amour de soi, l’amour des autres, et l’amour de la nature. La France propose ainsi une interprétation du futur portée par une sensibilité universelle : l’amour comme moteur d’un avenir désiré.
Cette vision humaniste s’exprime par le prisme de l’art, de la science et de la technologie. Un fil rouge parcourt le pavillon, évoquant une légende japonaise sur un lien invisible unissant deux êtres, symbolisant l’attachement et la destinée. À travers une scénographie immersive, la France met également à l’honneur ses innovations technologiques, son savoir-faire industriel et sa gastronomie, le tout sur un espace de 1 560 m².
Une île artificielle pensée pour le futur
L’Exposition universelle 2025 prend place sur Yumeshima, une île artificielle dont le nom signifie « l’île du rêve ». Ce territoire, autrefois composé de déchets industriels compactés avec du sable et de l’argile, est le fruit d’un gigantesque projet d’urbanisation lancé à la fin des années 1970 dans le cadre de l’expansion d’Osaka.
S’étendant sur près de 390 hectares, Yumeshima se veut désormais un laboratoire urbain : tournée vers l’avenir, elle est destinée à devenir une smart city axée sur le tourisme, la durabilité environnementale et les technologies émergentes. Elle accueillera notamment une plateforme d’innovation permettant de tester des solutions avant leur déploiement à plus grande échelle.
L’Ukraine porte un message de paix
Parmi les 161 pays et organisations présents, l’Ukraine se distingue par une participation symbolique forte : bien qu’elle ne dispose pas de pavillon propre, elle est représentée dans un espace collectif offert par le Japon. Le message transmis est clair : faire entendre une voix de paix face à l’adversité.
Le gouverneur d’Osaka, Hirofumi Yoshimura, a salué cette participation comme un acte de courage et d’espoir. Dix-huit objets significatifs, témoignages de la guerre en cours, sont exposés pour sensibiliser les visiteurs à la réalité du conflit. À noter que la Russie, bien que membre, ne prend pas part à l’Exposition. Israël et la Palestine, eux, occupent chacun un petit espace distinct.
Présentation de l’Exposition universelle d’Osaka. © Expo2025, YouTube
Une mascotte attachante et un hymne officiel
Dans l’esprit festif de l’événement, l’Exposition universelle 2025 s’accompagne elle aussi d’une chanson officielle. Intitulée « Kono hoshi no tsuzuki wo », cette création du duo japonais Kobukuro a pour ambition de refléter l’enthousiasme suscité par l’événement et l’espérance d’un avenir meilleur. Un clin d’œil également à l’Exposition universelle de 1970, première à avoir eu lieu au Japon.
Quant à la mascotte, elle se nomme Myakumyaku, un personnage composé de cellules bleues et blanches, animées par de l’eau pure. Le nom, issu du mot japonais myaku signifiant « pouls », incarne le rythme, la vie, et symbolise la dynamique de transformation portée par l’Exposition. Son corps coloré reflète les valeurs d’ouverture, de diversité et d’innovation propres à cette édition.