Les êtres vivants émettent une lumière biologique : une lueur révélatrice de la vie ?

Depuis des décennies, la science explore la possibilité que les organismes vivants émettent une lumière faible mais bien réelle. Aujourd’hui, des recherches récentes confirment que cette émission photonique, bien que difficilement perceptible à l’œil nu, est profondément liée à l’activité biologique, voire à la vie elle-même.

Une lumière corporelle invisible mais bien présente

Nous brillons tous, littéralement. Cette affirmation, aussi surprenante soit-elle, n’est pas issue de croyances mystiques mais bel et bien d’observations scientifiques concrètes. Dès 2009, une équipe de chercheurs du Tohoku Institute of Technology au Japon a réussi à capturer des images de lumière émise spontanément par le corps humain à l’aide de caméras ultra-sensibles. Ces clichés ont révélé que notre corps génère en continu une bioluminescence présente mais imperceptible à l’œil nu, car environ mille fois trop faible pour être détectée sans instrument.

Le visage se démarque comme étant la zone du corps la plus lumineuse, et cette émission varie au cours de la journée, en corrélation avec notre horloge biologique interne, appelée rythme circadien. Ces observations jettent une lumière littérale sur un phénomène jusqu’à présent resté dans l’ombre.

Des instruments de plus en plus sensibles pour mieux comprendre

Depuis les premières observations, la recherche sur ce phénomène, connu sous le nom d’émission photonique ultra-faible (EPU), a progressé grâce à l’amélioration des technologies d’imagerie. En 2024, une étude publiée dans la revue Frontiers in Physiology a mis en évidence l’origine de cette lumière mystérieuse. Elle prend naissance dans les mitochondries, véritables centrales énergétiques de nos cellules, lors de la dégradation du glucose. Ce processus biochimique génère des espèces réactives de l’oxygène (ERO), qui libèrent une infime quantité de photons – quelques-uns seulement par seconde et par centimètre carré de tissu.

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Bien qu’insignifiante en apparence, cette lumière est bel et bien mesurable et reflète une activité cellulaire en cours. Elle constitue ainsi une nouvelle donnée biologique à explorer pour mieux comprendre les états de santé ou de stress d’un organisme vivant.

Des preuves expérimentales chez les plantes et les animaux

Une équipe de chercheurs de l’Université de Calgary au Canada a récemment publié dans le Journal of Physical Chemistry Letters des résultats fascinants obtenus grâce à des capteurs de photons individuels. En soumettant des Heptapleurum arboricola (aussi appelé arbre parasol) à divers stress physiques et chimiques, ils ont constaté une augmentation détectable de l’intensité lumineuse de ces plantes lorsque celles-ci entraient en phase de guérison.

De manière similaire, l’application d’anesthésiants modifie leur émission photonique, laissant penser que cette lumière peut servir d’indicateur de l’état physiologique d’un être vivant. Ces observations pourraient bien à l’avenir être utilisées pour surveiller la santé des plantes, des écosystèmes et même des êtres humains, en mesurant le stress tissulaire ou les réponses cellulaires à certains traitements.

 

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Une signature lumineuse associée à la vie

Pour aller plus loin, les chercheurs ont mené des expériences sur des rongeurs, en les plaçant dans un environnement contrôlé sans lumière, afin d’éliminer toute interférence extérieure. Résultat : les souris vivantes émettent une lumière discrète mais continue, particulièrement visible au niveau de certaines zones chaudes du corps, telles que la tête et les pattes.

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Après l’euthanasie, l’émission biologique de lumière s’éteint rapidement, ne laissant que quelques traces résiduelles sur les anciens « points chauds ». Cette disparition confirme que la lumière biologique est bien liée à l’activité métabolique et vitale. Plus étonnant encore, cette extinction ne suivrait pas nécessairement les signes cliniques traditionnels de la mort, mais répondrait plutôt à l’arrêt de l’oxygénation des tissus.

Ainsi, un individu en état de mort cérébrale mais toujours maintenu sous assistance circulatoire pourrait théoriquement continuer d’émettre cette lumière biologique, soulignant une nuance importante entre la mort clinique et la cessation complète de toute activité cellulaire.

Conclusion

L’émission de photons ultra-faibles (EPU) nous révèle un aspect méconnu mais fondamental de la biologie vivante. Bien plus qu’un simple phénomène lumineux, il constitue un langage silencieux entre les cellules et leur environnement, susceptible de révolutionner notre compréhension de la vie, de la maladie et même de la mort. À mesure que la science lève le voile sur cette lueur intrinsèque à la vie, elle ouvre la voie à de nouveaux outils diagnostiques, à une meilleure surveillance de la santé végétale et à une compréhension plus profonde de ce qui nous rend, littéralement, lumineux.